Blackout and stall (2017), impression numérique 24 x 36 pouces

Exposition(s): 2017-Khemeïa, Galerie R3, Trois-Rivières, Qc.

Dans le cadre d'un projet collaboratif art/science à l'université UQTR, une exposition intitulée Khemeïa a eu lieu à la Galerie R3 située sur le campus; les œuvres résultent de la rencontre entre les programmes d’art et avec d’autres qui sont consacrés à la recherche.

Je me suis penché sur les recherches de Guillaume Lemieux du laboratoire Michel Cyr des Neurosciences. Après quelques échanges, j'ai choisi un élément de sa recherche, une structure du cerveau nommée le striatum, pour entreprendre mes explorations.

À cette époque, sa recherche scientifique visait à démontrer comment un récepteur spécifique, mGlur5, est impliqué dans les différentes phases de la mémorisation et de l'apprentissage moteur.

L'échange devait permettre à faire la découverte de la réalité des autres domaines et de démontrer que l’interdisciplinarité peut créer de nouveaux savoirs. Évidemment, l'objectif de l’échange n'étant pas la promotion d'une recherche n'étant pas la mienne, au risque aussi de déformer des propos, mais bien de faire de la recherche dans ma démarche et de créer une œuvre.

Ma démarche à l’époque se faisait principalement avec le médium photographique en vue de manipuler l’espace de l’image tout en usant l’acte performatif à l’occasion. L’aspect de mobilité de la recherche de Michel Cyr s’emblait intéressant à approffondir dans mon processus de recherche création.

J'ai mis en évidence les mots clés qui ont gardé mon intention : le cerveau, la structure cérébrale, le mouvement/l'immobilité, la mémoire, la connexion et l'équilibre.

Dans un espace ludique non repérable, je me suis investi dans une série d’actes performatifs tout en gardant en mémoire les thèmes soulevés précédemment. Au cours d’un processus physique répétitif afin d’obtenir un cliché satisfaisant, je me mettais à l’épreuve pour créer l’image d’un individu comme étant le corps d’une machine. Le corps est à la fois une conscience et à la fois un réseau de sens permettant d’établir des rapports entre le soi avec l’extérieur de la chair qui est l’espace réel.

La perception de mon environnement a toujours été une préoccupation dans ma réflexion mêlant les thèmes image, espace et corps. Dans une approche théâtrale, l’image photographique tend le regardeur à faire d’acte d’imagination.

De plus, en jouant sur le contraste avec l’obscurité, je pus jouer sur l’aspect de la « machine » étant hors d’usage ou étant en difficulté de mouvement. Le titre est inspiré du terme anglophone «blackout» pour désigner une panne de courant et donc une panne de lumière. Pour un corps, les possibilités de mouvement et de déplacement se restreinte lorsque l’éclairage diminue drastiquement. Le champ de vision et les perceptions se recentrent sur soi lorsque l’espace semble fuyant à nos agissements.

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